**le français suit**
“When the hills of Los Angeles are burning
Palm trees are candles in the murder wind
So many lives are on the breeze
Even the stars are ill at ease
And Los Angeles is burning.”
(Los Angeles is Burning by Bad Religion from their 2004 Album, The Empire Strikes First)
Like so many things concerning the ever-deepening climate crisis, we were warned years ago what was to come, whether by artists such as the American punk band Bad Religion’s prescient song, “Los Angeles is Burning” or by the international army of scientists whose research has been raising the alarm since the1980’s.
I was one of the founders of the Canadian Climate Action Network in the 1990’s. It brought together environmental, indigenous, labour, development, and faith-based groups from across Canada to unite their efforts to press urgent and meaningful climate action in the face of all the warnings. Unfortunately, the rewards of producing and consuming fossil fuels far outweighed the warnings about the consequences of climate breakdown. So here we are.
As I write this blog, parts of Los Angeles are burning. Over 12,000 homes and other structures have been destroyed or damaged. Twenty-four people are confirmed dead, so far. Nearly 10 million people living in Los Angeles County have been told to be ready to evacuate.
Last year was yet another year that was declared the hottest on record by the World Meteorological Organization, only this time it blew through the internationally adopted threshold for the dangerous level of atmospheric warming; 1.5 degrees Celsius above pre-industrial temperatures.
We are days away from the inauguration of Donald Trump, who has called climate change a “giant hoax”, promising his followers he plans to “drill, baby, drill”. For some reason, he reminds me of the character Lieutenant Colonel Bill Kilgore from the movie Apocalypse Now, who infamously said “I love the smell of Napalm in the morning.”
So how do we respond to these realities? The ecological economists maintain that a meaningful reduction in energy and material consumption might be the only thing that will make a meaningful difference. And that is what we should strive for as individuals and families, and as businesses and governments.
Using less energy and material resources would require a conservation ethic and a conserver lifestyle; a culture shift that is nowhere on the horizon. Living in a throw-away society and embedded in a growth-based economy without such a change in our cultural norms makes the drive to consume seem practically insurmountable.
In Leonard Cohen’s song, Bird on a Wire, he sings,
I saw a beggar leaning on his wooden crutch
He said to me, “You must not ask for so much”
And a pretty woman leaning in her darkened door
She cried to me, “Hey, why not ask for more?”
In this moral dilemma, “more” has been winning. In our finite world, we will eventually be forced to do with less.
So, we must prepare. We must prepare to be more self-sufficient in food as the storms and droughts ravage the areas of the world from where we import most of our food. The climate impacts are now driving up the cost of food. We must prepare to be more self-sufficient in energy, to rely on the energy locally available from the sun, the wind, flowing water, and organic wastes. We must move back from the coastlines and the floodplains to secure our homes and infrastructure from flood waters. And we must bolster our emergency measures organizations to provide the security we need against the climate storms that afflict us with increasing intensity.
Our governments have a vital role to play in creating security for their citizens in the face of this growing insecurity. We need supportive policies and programs and adequate budgets to achieve local food security, to achieve local energy security, to secure our coastlines where they are most vulnerable, and to provide adequate emergency measure services.
We don’t have time for the current piecemeal approach in the face of our rapidly warming atmosphere and overheating oceans. We need to muster the ingenuity, creativity, and determination of New Brunswickers, and all Canadians, to engage in this societal project to successfully adapt to the rapidly changing environment that a century of burning fossil fuels has wrought.
Thirty-five years ago, I was at the forefront of civil society organizations pressing our governments to lead the way in transitioning away from the burning of fossil fuels. Now that the wolf is at the door, we also need to ensure that he won’t be able to blow our house down. Today, I lead a political party that recognizes we need to achieve both of these things.
David Coon is the leader of the Green Party of New Brunswick and the MLA for Fredericton Lincoln.
Quand le loup frappe à la porte
Par David Coon
“When the hills of Los Angeles are burning
Palm trees are candles in the murder wind
So many lives are on the breeze
Even the stars are ill at ease
And Los Angeles is burning.”
(Los Angeles is Burning par Bad Religion, tiré de leur album de 2004 The Empire Strikes First)
Comme pour beaucoup de choses concernant la crise climatique qui ne cesse de s'aggraver, nous avons été prévenus il y a des années de ce qui nous attendait, que ce soit par des artistes tels que le groupe punk américain Bad Religion avec sa chanson prémonitoire « Los Angeles is Burning » ou par l'armée internationale de scientifiques dont les recherches tirent la sonnette d'alarme depuis les années 1980.
J'ai été l'un des fondateurs du Réseau canadien d'action pour le climat dans les années 1990. Ce réseau a rassemblé des groupes environnementaux, autochtones, syndicaux, de développement et confessionnels de tout le Canada afin d'unir leurs efforts pour réclamer une action climatique urgente et significative face à tous les avertissements. Malheureusement, les avantages liés à la production et à la consommation de combustibles fossiles l'ont largement emporté sur les avertissements concernant les conséquences du dérèglement climatique. Nous voici donc dans la situation actuelle.
À l'heure où j'écris ce blogue, certaines parties de Los Angeles brûlent. Plus de 12 000 maisons et autres structures ont été détruites ou endommagées. Vingt-quatre décès ont été confirmés jusqu'à présent. Près de 10 millions de personnes vivant dans le comté de Los Angeles ont été invitées à se tenir prêtes à évacuer.
L'année dernière a encore été déclarée la plus chaude jamais enregistrée par l'Organisation météorologique mondiale, mais cette fois-ci, elle a dépassé le seuil adopté au niveau international pour le niveau dangereux de réchauffement de l'atmosphère, à savoir 1,5 degré Celsius au-dessus des températures de l'ère préindustrielle.
Nous sommes à quelques jours de l'investiture de Donald Trump, qui a qualifié le changement climatique de « canular géant », promettant à ses partisans de « forer, bébé, forer ». Pour une raison ou une autre, il me rappelle le lieutenant-colonel Bill Kilgore du film Apocalypse Now, qui a tristement déclaré : « J'aime l'odeur du napalm le matin ».
Comment réagir face à ces réalités ? Les économistes écologiques soutiennent qu'une réduction significative de la consommation d'énergie et de matériaux pourrait être la seule chose qui fera une différence significative. Et c'est ce que nous devrions nous efforcer de faire en tant qu'individus et familles, et en tant qu'entreprises et gouvernements.
Utiliser moins d'énergie et de ressources matérielles nécessiterait une éthique et un mode de vie axés sur la conservation, un changement de culture qui n'est pas à l'ordre du jour. Vivre dans une société du jetable et dans une économie basée sur la croissance sans un tel changement de nos normes culturelles fait que la volonté de consommer semble pratiquement insurmontable.
Dans sa chanson Bird on a Wire, Leonard Cohen chante :
I saw a beggar leaning on his wooden crutch
He said to me, “You must not ask for so much”
And a pretty woman leaning in her darkened door
She cried to me, “Hey, why not ask for more?”
Dans ce dilemme moral, c'est le « plus » qui l'emporte. Dans notre monde limité, nous serons un jour obligés de faire avec moins.
Nous devons donc nous préparer. Nous devons nous préparer à devenir plus autosuffisants sur le plan alimentaire, car les tempêtes et les sécheresses ravagent les régions du monde d'où nous importons la plupart de nos denrées alimentaires. Les effets du climat font désormais grimper le coût des denrées alimentaires. Nous devons nous préparer à devenir plus autosuffisants en matière d'énergie, à compter sur l'énergie disponible localement à partir du soleil, du vent, de l'eau courante et des déchets organiques. Nous devons nous éloigner des côtes et des plaines inondables afin de protéger nos maisons et nos infrastructures contre les inondations. Et nous devons renforcer nos organisations de mesures d'urgence pour assurer la sécurité dont nous avons besoin contre les tempêtes climatiques qui nous affligent avec une intensité croissante.
Nos gouvernements ont un rôle essentiel à jouer pour assurer la sécurité de leurs citoyens face à cette insécurité croissante. Nous avons besoin de politiques et de programmes de soutien et de budgets adéquats pour assurer la sécurité alimentaire locale, pour assurer la sécurité énergétique locale, pour protéger nos côtes là où elles sont les plus vulnérables et pour fournir des services de mesures d'urgence adéquats.
Nous n'avons pas le temps d'adopter l'approche fragmentaire actuelle face au réchauffement rapide de l'atmosphère et à la surchauffe des océans. Nous devons mobiliser l'ingéniosité, la créativité et la détermination des gens du Nouveau-Brunswick et de tous les Canadiens pour qu'ils s'engagent dans ce projet de société visant à s'adapter avec succès à l'évolution rapide de l'environnement provoquée par un siècle d'utilisation de combustibles fossiles.
Il y a trente-cinq ans, j'étais à l'avant-garde des organisations de la société civile qui faisaient pression sur nos gouvernements pour qu'ils ouvrent la voie à la transition vers l'abandon de la combustion des combustibles fossiles. Maintenant que le loup est à la porte, nous devons nous assurer qu'il ne pourra pas faire s'écrouler notre maison. Aujourd'hui, je suis à la tête d'un parti politique qui reconnaît la nécessité d'atteindre ces deux objectifs.
David Coon est le chef du Parti vert du Nouveau-Brunswick et le député provincial de Fredericton-Lincoln.